Edito de Mars 2019

La parité, une exigence d'égalité, de justice et de démocratie

Depuis 2016, l’AMF 22 en partenariat avec la Maison des Femmes, le Conseil Départemental et la Préfecture, organise un temps fort le 8 mars pour faire progresser la réflexion et remonter les préconisations :

  • 2016 : les leviers pour faire progresser l’égalité Femmes – Hommes dans l’action sociale
  • 2017 : le statut de la femme élue locale : constat et propositions d’évolution
  • 2018 : l’égalité Femmes – Hommes dans les collectivités locales : "Les voix de l’égalité"
  • 2019 : de l’engagement citoyen au mandat d’Élu-e

Malgré la multiplication des lois sur la parité depuis plus de 5 ans, le constat est sans appel ! En l’absence de contrainte, il n’y a pas de partage plus égalitaire des responsabilités locales entre les femmes et les hommes. Les femmes ne représentent qu’un tiers des conseils des intercommunalités et des conseils communaux de moins de 1.000 habitants, et seulement 20 % des exécutifs des intercommunalités.

Même si la représentation actuelle au sein des EPCI s’explique de manière mathématique, il serait pertinent de faire bouger les lignes. Plus de la moitié des départements, près de ¾ des régions comportent un tandem masculin "Président / 1er Vice-président", 65 % pour les intercommunalités et 70 % pour les communes.

Pour casser cette dynamique, le Haut Conseil à l’Égalité, l’AMF et les associations nationales d’élus locaux appellent de leurs vœux l’introduction dans la loi de deux dispositifs :

  1. l’alignement des règles paritaires strictes qui s’appliquent dans les communes de plus de 1.000 habitants élargi aux communes de moins de 1.000 habitants ;
  2. l’application de la parité aux fonctions de Maire et de premier Adjoint pour les communes et de Président ou premier Vice-président. Les deux fonctions ne pourraient être exercées par deux élus du même sexe.

Le Haut Conseil à l’Égalité et les associations d’élus locaux appellent les parlementaires à déposer une proposition de loi dans les plus brefs délais. Le calendrier oblige à réagir rapidement, avant les prochaines élections municipales et communautaires. Il est plus que temps de débattre de cette question dans une exigence d’égalité, de justice et de démocratie.

 

Armelle BOTHOREL
Présidente

 
Agence web saint brieuc