Edito de mars 2023

Au cours de la réunion du Conseil Départemental de l’Éducation Nationale (CDEN) du 16 février dernier, le Directeur Académique des Côtes d’Armor a décidé que 44 classes du 1er degré public fermeraient à la rentrée de septembre prochain. Et ce malgré, un vote « contre » des membres de cette commission, à l’unanimité.

Les raisons évoquées ? Notamment la poursuite d’un déclin démographique et la recherche de l’amélioration du taux d’encadrement des élèves.

Notre Association des Maires et Présidents d’EPCI des Côtes d’Armor a tenu à souligner dans un communiqué de presse la dichotomie entre le discours national et l’expérience du terrain vécue au quotidien et dans la proximité par les élus, en insistant sur des moyens insuffisants pour accompagner nos élèves dans un égal accès au savoir.

En effet, les critères retenus par la Direction Académique pour construire la carte scolaire ne doivent pas faire fi d’un principe de réalité. La méthode de comptabilisation employée est anachronique et fait beaucoup de dégâts. Elle ne reflète rien d’autre qu’une politique du chiffre totalement inadaptée à notre temps et méconnaissant nos modes de vie.

Développer une ambition forte et qualitative pour notre système éducatif national relève aujourd’hui de l’urgence. Ce n’est pas une situation de confort !

L’école est un service public de proximité à consolider. C’est un service essentiel dans la construction de nos élèves, dans l’acquisition des fondamentaux des citoyens qu’ils seront demain. C’est également une composante majeure de la vitalité de nos communes. Les impacts de fermetures de classes ne sont pas négligeables sur le développement économique et l’attractivité des communes visées. Le bassin de vie est impacté, le vivre-ensemble affecté. Bien souvent de manière irréversible..

Loïc RAOULT
Président