Edito de Mars 2015

Projet de loi NOTRe : un bloc communal fragilisé ?

L’adoption en première lecture du projet de loi NOTRe par l’Assemblée Nationale a de quoi laisser les élus municipaux interrogatifs sur le devenir des communes :

  • Transfert de nombreuses compétences des communes vers les intercommunalités (eau, assainissement, déchets) ;
  • Élection au suffrage universel direct, sans fléchage, des élus des intercommunalités ;
  • Rétablissement du seuil des 20.000 habitants pour les intercommunalités ;
  • Suppression de l’intérêt communautaire ;
  • (…).

À la lumière de ces informations, tous les éléments qui participent à la qualité de notre vivre ensemble apparaissent comme redéfinis.

Notre société a besoin de repères solides pour se construire. Et le rôle des Maires dans ce domaine est fondamental. Sinon nous sommes en proie à des dérives pouvant mettre notre démocratie en péril.

N’oublions pas que les Maires sont des élus de terrain, garants de la cohésion sociale, médiateurs et en qui la population manifeste le plus sa confiance.

Ils se sont mobilisés pour établir les relations communes-EPCI et construire un projet de territoire. Et c’est la volonté des communes de faire ensemble qui explique ce qu’est devenue l’intercommunalité aujourd’hui.

Il serait sans doute malvenu qu’un corsetage législatif vienne atténuer l’élan ambitieux et constructif entrepris par le bloc communal au service de l’intérêt général dans un esprit volontariste.

Car, nous, élus, avons toujours exercé nos responsabilités avec pragmatisme, gérant nos services publics et maîtrisant les dépenses publiques toujours en étant au plus près des citoyens parce que nous constituons la force de la proximité et que nous connaissons les préoccupations quotidiennes de nos administrés.

Armelle BOTHOREL
Présidente de l’AMF 22
Maire de La Méaugon
1ère Vice-présidente de
Saint-Brieuc Agglomération
 

 
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