Depuis la dernière allocution présidentielle, une date est ancrée dans tous les esprits : le 11 mai 2020. Est-ce le début du déconfinement ou un allègement du confinement ?
Les questions relatives au port du masque, au maintien des règles concernant les gestes barrières, à la réouverture progressive des services publics locaux (crèches, écoles, collèges, lycées…) et à la reprise de certaines activités économiques (commerces, tourisme…) montrent bien que, après huit semaines d’arrêt forcé et confiné, la vie va reprendre son cours mais différemment.
La Bretagne est la deuxième région la moins contaminée, la moins protégée, avec donc un risque de deuxième vague d’expansion du virus. Il faut absolument garder la vigilance, l’esprit de solidarité et le civisme dont ont fait preuve les bretons et ne surtout pas céder à la tentation du relâchement.
La triste expérience sanitaire, humaine et mondiale que nous subissons doit inévitablement nous conduire à en tirer des enseignements. À toutes les échelles, ce sont nos modèles économiques, sociétaux, environnementaux qui sont interpellés et qui vont devoir évoluer de façon durable. Cet épisode ne peut pas constituer une simple parenthèse dans la vie des gens. Il va bien falloir, tous ensemble, relever le défi. Le respect des gestes barrières va durablement marquer la vie en société. L’organisation de notre quotidien est à repenser et à réorienter sur l’essentiel :
Nous devons collectivement réfléchir à la question du sens que nous voulons donner à nos mode de vie, réinterroger nos habitudes, la façon de se déplacer…
Dans ce vivre-ensemble à repenser et ces politiques territoriales à redessiner, les élus communaux et intercommunaux ont un rôle essentiel à jouer. Pour assurer la continuité des services et garantir la cohésion sociale, il va falloir sans doute innover et développer de nouvelles formes de partenariat avec le Département, la Région, l’État. Ces relations sont à bâtir dans la confiance, le pragmatisme, le sens des valeurs, le souci d’efficacité et la cohérence de l’intérêt général.
Un beau programme à développer par les nouvelles équipes d’élus communaux et communautaires qui vont finir par arriver quand même, en responsabilité.
Armelle BOTHOREL
Présidente